Montpellier : une histoire de parfums
Pendant près de 5 siècles, Montpellier a joué un rôle essentiel dans l'élaboration des parfums, de l'époque médiévale jusqu'au XVIIIème siècle.
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Bénéficiant de la prestigieuse École universitaire de Médecine et de la création du jardin des plantes de l’Université de Montpellier sous l’impulsion d’Henri IV, bénéficiant également de comptoirs exceptionnels d’épices, les apothicaires-parfumeurs de la ville ont été les pionniers dans la création des premières formules de parfums. L’Eau de la Reine de Hongrie serait d’ailleurs la première eau parfumée de l’histoire du parfum, un alcoolat de romarin qui était aussi à l’époque de sa création (XIVe siècle), un remède, un élixir de jouvence, avant la séparation officielle des deux corps de métier. Des dynasties de parfumeurs voient ainsi le jour dans la cité montpelliéraine, avec de nombreuses compositions « à la mode de Montpellier ». Certains parfumeurs deviendront même les fournisseurs attitrés des cours royales, le plus célèbre étant peut-être Jean-Louis Fargeon, parfumeur de Marie-Antoinette.
Ce patrimoine et ces savoir-faire, deux étudiantes de l’ENSCM, s’y sont plongées, se les appropriant en proposant dans le cadre d’une programmation offerte par la ville et l’université de Montpellier de les faire découvrir ou redécouvrir à un large public. Initiées durant leur stage de première année à la production d’ingrédients odorants au ChemLab et à leur formulation, elles se sont tout d’abord formées à la diffusion des savoirs olfactifs avec la Société montpelliéraine ODORE SCOLA, en proposant une après-midi au jardin des plantes de Montpellier dans le cadre des « rendez-vous au jardin » organisés par le Ministère de la culture.
Fortes de leur expérience, Darasay et Eliane ont ensuite créé avec deux étudiantes du master biomolécules de la Faculté des Sciences des ateliers de découverte scientifiques et ludiques qu’elles ont déployé auprès d’un public scolaire ou du grand public tout au long du mois de juin. L’alcoolat de romarin obtenu par distillation à l’alcool ou esprit de vin ou Eau de la Reine de Hongrie, sera le fil rouge conducteur de ces animations.
Le public est venu à leur rencontre les 22 et 23 juin à la Chapelle et pharmacie de la miséricorde pour une initiation à la formulation de parfum : à chacune et chacun son parfum montpelliérain ! Caroline Redon, autrice du livre « Montpellier capitale ancestrale du parfum » les a accompagnées avec une lecture et table ronde.